Mercredi 31 octobre
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Le miroir de la salle de bains confirma ses pires soupçons. Elle avait les cheveux en pagaille. Son mascara avait coulé et il ne restait plus une trace de son
rouge à lèvres. Elle avait l’air d’une femme qui venait de connaître l’orgasme le plus intense de toute sa vie.
Elle contempla son reflet avec incrédulité. Cette femme ne pouvait être Morgane. Elle était nue dans sa salle de bains, toujours chaussée de talons hauts, et Jean
se trouvait dans sa chambre, où son escort boy attendait de pouvoir l’attacher et de lui faire des choses incroyables.
Morgane était si excitée qu’elle en avait presque mal au ventre. Elle était prête à le faire. Elle allait prouver à Jean qu’elle n’était pas une femme timide.
Morgane se gargarisa avec une dose de bain de bouche et recracha le liquide. Elle ne voulait pas trop tarder. Jean l’attendait.
Lorsque Morgane sortit de la salle de bains, elle faillit battre en retraite en voyant son regard. L'escort boy était si avide, si impatient qu’elle frissonna.
Dans quelle aventure s’était-elle lancée ? Pourtant, il était impossible de faire demi-tour. Si elle reculait maintenant, elle ne se le pardonnerait jamais.
Jean lui banda les yeux à l’aide du premier foulard. L’obscurité n’était pas totale, mais cela suffit à la faire osciller. Morgane frissonna, consciente de sa
nudité et de la proximité de Jean. Elle entendait sa respiration, sentait sa chemise effleurer sa peau sensible.
Jean l’attira contre son torse. L'escort boy était toujours entièrement habillé, et le contact du jean contre sa cuisse nue lui donna des frissons dans le
dos.
Elle se déplaça un peu maladroitement. Elle avait du mal à retrouver l’équilibre maintenant que ses yeux étaient couverts. Elle s’allongea avec obéissance sur
l’édredon en lin. Jean prit chacun de ses poignets et enroula autour un foulard de soie avant de les attacher à la tête de lit en bois.
L'escort boy glissa ses doigts sous la boucle afin de vérifier la circulation de son sang.
Morgane n’aurait su dire depuis combien de temps il était parti, mais, à mesure que le temps s’écoulait, sa nervosité augmentait. Finalement, la porte de la
chambre s’ouvrit.
Les tétons de Morgane se dressèrent lorsqu’elle reconnut l’accent français de Jean. Morgane sentit son souffle chaud sur
sa cheville. L'escort boy ne plaisantait donc pas. Avec une lenteur infinie, Jean dirigea ses baisers jusqu’à son mollet, puis s’attarda sur la peau tendre derrière son genou avant d’embrasser
l’intérieur de sa cuisse.
Morgane sentit une claque sur sa cuisse. Le matelas bougea lorsque Jean se dirigea vers l’extrémité du lit. L’escort boy fit subir la même torture à son autre
cheville. Morgane sentit ses doux baisers, sa langue qui suçait et léchait doucement sa peau. De temps en temps, une brève morsure lui arrachait un gémissement.
Ensuite, Morgane sentit la bouche de Jean se promener vers l’intérieur de sa cuisse, et elle lutta contre l’envie de se tortiller. Son souffle se fit saccadé.
Morgane ressentait des picotements sur chaque centimètre de sa peau.
Elle crut qu’elle allait chavirer lorsqu’elle sentit la vibration de la voix de Jean sur sa peau.
Morgane remarqua que le matelas bougeait à nouveau. Jean s’agenouilla près d’elle et pressa des morceaux de glace sur ses lèvres. Elle sentit sa main lui caresser
tendrement le front. Puis, elle entendit Jean briser de la glace et ouvrit la bouche.
Mais, au lieu de presser un morceau sur ses lèvres, Jean referma sa bouche pleine de glace sur son téton.
Le froid était si saisissant que Morgane arqua le dos et hurla. Jean posa alors sa main sur son autre sein, prit son téton entre ses doigts et tira doucement
dessus.
Morgane lutta contre cette soudaine surcharge sensorielle, et ses efforts furent récompensés par une petite morsure. Elle sentait la glace fondre et couler entre
ses seins. Jean lécha toute l’eau jusqu’à la dernière goutte.
Morgane ne put s’en empêcher. Elle gémit à nouveau. La bouche de Jean poursuivit son chemin, descendit le long de son abdomen et s’arrêta pour souffler une brise
glaciale sur son pubis rasé. Morgane souleva les hanches afin de se rapprocher de sa bouche.
Morgane se tendit quand elle sentit Jean descendre du lit. Où allait-il cette fois ? Chercher plus de glace ? La sensation de sa main chaude entre ses jambes la fit
presque bondir du lit. Elle s’arqua sous ses doigts et gémit de soulagement lorsqu’elle sentit un doigt se glisser en elle.
Ses paroles étaient presque incohérentes. Jean la récompensa en faisant lentement aller et venir son doigt en elle. Juste assez pour l’exaspérer, mais pas assez
pour lui faire franchir le cap.
Morgane entendit un rire grave et sentit la brûlure d’une claque brutale sur sa cuisse.
Lorsqu’elle sentit la première caresse de la plume sur sa peau, Morgane tira sur ses liens. Jean s’assit à califourchon sur ses hanches, et le poids de son corps
l’écrasa contre le lit.
Plaisir et douleur. Caresse tendre de la plume mêlée à la douleur aiguë de sa pointe lorsqu’il l’utilisa pour dessiner de lents cercles autour de ses tétons, puis
des lignes sur ses seins et le long de son abdomen.
Les terminaisons nerveuses de Morgane ne savaient plus comment réagir. Elles envoyaient des messages confus à son cerveau, si bien qu’elle était incapable de dire
si elle détestait ou adorait ce mélange de sensations. Elle alternait cris de douleur et gémissements de plaisir. Son monde se résumait à Jean et à ses mains. Elle n’avait plus aucune notion du
temps.
L'escort boy était devenu son monde, la lumière au bout du tunnel. Jean était le seul à pouvoir décider de lui fournir plus de plaisir ou de douleur ; Morgane ne
pouvait rien faire d’autre qu’attendre en tremblant. Elle avait l’impression de flotter.
Un frisson de plaisir la parcourut lorsqu’elle entendit le bruit d’une fermeture éclair, et elle se tortilla en frottant ses cuisses humides l’une contre l’autre.
Le lit grinça au moment où Jean se hissa sur le matelas et, soudain, ils furent peau contre peau. Son long corps musclé était étendu contre elle.
Morgane avait tant crié que sa voix était rauque. Sa bouche s’écrasa contre la sienne sans prévenir. Ce baiser n’exprimait aucune tendresse, juste un désir sombre
et inflexible. Morgane sentit sa main se glisser dans ses cheveux et lui incliner la tête afin que Jean puisse lui dévorer la bouche aussi violemment qu’il le souhaitait.
Des baisers chauds lui couvrirent le cou et les seins. Morgane arqua son corps contre le sien, mais, cette fois, Jean n’eut pas envie de la taquiner.
Au premier passage de sa langue entre ses jambes, Morgane poussa un cri. Jean la lécha comme s’il voulait la manger. Sa langue chaude décrivait de lents cercles
autour de son jardin secret impatient sans jamais vraiment le toucher.
Morgane se fichait de le supplier. Elle savait seulement qu’elle mourrait s’il ne lui offrait pas rapidement la délivrance.
Elle le suppliait maintenant de la prendre comme une bête en rut. Elle ne se serait jamais crue capable de prononcer ces mots à haute voix, mais il ne lui restait
plus aucune dignité. Comme si ses paroles lui avaient signalé le départ, Jean se déplaça. L'escort boy remonta le long de son corps en l’embrassant sans modération, puis lui dévora la
bouche.
Jean s’agenouilla entre ses cuisses et enfila un préservatif. Morgane ne cessait de trembler. Avec un lent coup de reins, il se glissa en elle, et Morgane poussa un
cri. Elle enfonça ses ongles dans les foulards. Jean se retira peu à peu, puis s’enfonça brusquement en elle.
Morgane balança son corps contre le sien. Comme c’était bon ! Les coups de reins de Jean s’accéléraient à mesure qu’il perdait le contrôle de son désir.
On n’entendait rien d’autre que le claquement de la chair contre la chair et ses grognements. L'escort boy ne lui faisait pas l’amour tendrement, il la prenait
sauvagement et elle aimait cela.
Jean la marquait comme sienne, et le corps de Morgane semblait l’y encourager. Elle ressentait des picotements sur sa peau chaque fois que Jean la touchait, et son
cœur s’emballait.
Cette union intense se conclut par une véritable explosion de plaisir. Les muscles internes de Morgane se resserrèrent autour de son sexe, son clitoris palpitait
comme s’il était en feu, et des étoiles explosèrent sous ses paupières.
Lorsque Morgane revint à elle, elle était étendue entre les bras de Jean, ses liens étaient défaits, et ses yeux, découverts. Elle sentit le cœur de Jean battre
contre sa joue et sa bouche enfouie dans ses cheveux.
Morgane se pelotonna entre ses bras et déposa un baiser sur le torse de son gentleman.
Par Jean Man
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